L’économie de fonctionnalité c’est vendre l'usage d'un bien plutôt que le bien lui-même.
Pour le producteur c’est la création d’un nouveau marché caractérisé par une relation plus étroite et continue avec le client à qui l’on vend un service facturé en fonction de son usage et non un bien, et par un élargissement du marché (réduction du coût d’accès à l’usage). C’est une rupture avec le modèle dominant pour lequel la croissance est liée à l’augmentation continue de la production et de la possession de biens physiques. Dans l’économie de fonctionnalité c’est le développement des services qui est central, avec une recherche de réduction des dépenses de matière première et d’énergie.
Dans l’économie de fonctionnalité le paiement est en fonction de l’usage. Il faut le distinguer également du modèle de la location, où l’on paie pour prendre possession de quelque chose, quel qu’en soit l’usage fait ou non. Il y a des cas hybrides et des entreprises qui pratiquent les deux modèles.
L’économie de fonctionnalité repose donc sur trois principes :
Du point de vue de l’entreprise, l’intérêt est de pouvoir augmenter le chiffre d’affaires et/ou la marge commerciale sans augmenter la production (Michelin, Xerox, Peugeot…). Les avantages sont un élargissement du marché et un chiffre d’affaires plus régulier. Les difficultés sont surtout d’ordre financier (financement des immobilisations) et managériales (élargissement des compétences).
Pour les usagers il s’agit de diminuer le coût d’accès à un service, soit dans le compte d’exploitation pour une activité professionnelle, soit dans le budget familial. La sécurité de la jouissance des fonctions attendues est un argument puissant en faveur de l’économie de fonctionnalité : à tout instant le prestataire assure contractuellement de maintenir cette jouissance, et prend en charge tous les aléas.
Du point de vue de la société dans son ensemble, l’objectif est de limiter, mieux de réduire, la consommation de matières premières et énergétiques, de favoriser des pratiques communes d’usage et une réflexion citoyenne sur la consommation.
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