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En Pays de la Loire, le tissu économique des filières végétales spécialisées repose sur l'action de nombreuses entreprises, type PME, et de quelques groupements coopératifs et groupes de dimension nationale voire internationale (Vilmorin - MKS, siège à La Ménitré, 49...).
Plusieurs structures d’innovation sont présentes sur le territoire régional avec :
Par ailleurs, le Campus du végétal, à Angers, regroupe l'enseignement supérieur et la recherche en végétal. Il est le premier pôle français de formation dédié au végétal avec 2 500 étudiants et 25 formations.
Le GEVES (Groupe d'études et de contrôle des variétés et des semences), organisme officiel unique en France, constitué par l'INRA, le Ministère en charge de l'agriculture et le GNIS et assurant l'expertise sur les nouvelles variétés végétales et l'analyse de la qualité des semences, est basé à Beaucouzé (49). L'Iteipmai, Institut technique qualifié par le Ministère de l'agriculture, qui assure une mission de recherche appliquée finalisée au service des filières plantes aromatiques, médicinales et à parfum (PPAM), est basé à Chemillé (49). L'INRA (Institut national de la recherche agronomique) dispose de deux sites à Angers et Nantes.
Le périmètre des filières végétales spécialisées comprend :
Chaque secteur a sa propre chaîne de valeur.
L’horticulture au sens large (ornementale, maraîchère, fruitière et mycicole) distingue au début de sa chaîne de valeur les entreprises de sélection, de production de semences, les agriculteurs multiplicateurs et les producteurs. Les exploitations horticoles sont des exploitations à grande échelle, qui ont pour objectif constant d’améliorer la productivité, ce qui passe par des investissements de plus en plus importants, de plus grandes surfaces cultivées et des méthodes de production plus sophistiquées. Ces exploitations produisent généralement plusieurs sortes de végétaux afin de diversifier les sources de revenus, d’assurer un chiffre d’affaires constant et de donner du travail tout au long de l’année. Le chiffre d’affaires du producteur représente seulement 20 % du prix de vente final. Le circuit de distribution est donc important dans le domaine horticole.
La chaîne de valeur des PPAM est très structurée, avec de nombreux opérateurs en aval de la production : négociants, entreprises de transformation spécialisées en PPAM (extracteurs...), fabricants (cosmétique, pharmacie, compléments alimentaires, santé animale...), distributeurs.
Celle des semences comprend la création de nouvelles variétés, la production et la certification et enfin la commercialisation.
La chaîne de valeur de la cidriculture et de la viticulture débute avec la production, puis la transformation des pommes ou du raisin de cuve directement à la propriété, ou centralisé au niveau de caves coopératives ou d'entreprises de négoce. S’ensuivent de nombreuses voies de commercialisation, de la vente en gros à la vente au détail. L'export représente une part importante du développement de ce secteur.
Avec près de 5 000 entreprises et 30 000 salariés, la région Pays de la Loire est une des principales régions de production en végétal spécialisé.
Les compétences en recherche et formation sont fortes et plus spécifiquement localisées autour d’Angers, siège du pôle de compétitivité Végépolys. Le végétal spécialisé peut se définir comme une production végétale à haute valeur ajoutée, caractérisée par un besoin intensif en facteurs de production (main d’œuvre, équipements) et générant un chiffre d’affaires élevé au mètre carré.
Les principaux chiffres clés des secteurs qui composent le végétal spécialisé en Pays de la Loire sont les suivants :
Bien que répartis sur l’ensemble de la région, les entreprises et organismes des filières végétales en Pays de la Loire sont concentrés essentiellement dans le Maine-et-Loire qui réunit près de 50 % des établissements de la filière et en Loire-Atlantique qui en réunit 30 %.
Les entreprises phares de la filière du végétal présentes en région (liste non exhaustive) sont :
La France est le 3e pays producteur de fruits et légumes dans l’Union européenne, derrière l’Italie et l’Espagne. En 2012, les fruits et légumes (y compris les pommes de terre) représentaient, en valeur, 11 % de l’agriculture française et, en volume, une production de près de 15 tonnes. Après la pomme de terre de consommation, la tomate est le légume le plus cultivé en France. Côté fruits c’est la pomme de table. 39 % de la production nationale de légumes et 15 % de la production de fruits sont destinés aux industries de transformation : la pomme de terre, la tomate, le champignon, le pruneau et le bigarreau sont les principaux légumes et fruits transformés. La production en fruits et légumes biologiques demeure assez marginale. Une forte concurrence européenne et internationale (Espagne, Maroc, Pays-Bas…) a lieu sur les prix des fruits et légumes. Toutefois, ce sont des produits peu échangés et ils sont consommés sur des lieux proches de la production. Ainsi, la France échange ses légumes et fruits majoritairement au sein de l’Union européenne : elle exporte principalement, en volume, des pommes de terre, des pommes de table, des bananes, des tomates, des choux-fleurs et des carottes ; elle importe des tomates, bananes, pommes de terre, oranges, clémentines, pommes de table et melons. Toutes les régions françaises sont productrices de fruits et légumes mais les régions leaders sur cette activité sont la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine et les Hauts-de-France pour les légumes, le Sud de la France pour les fruits.
Concernant l’horticulture ornementale, la France comptait en 2012 environ 4 150 entreprises de production. Cette activité représente en France 3 % de la valeur des livraisons de l’agriculture pour environ 2 % du nombre total d’exploitations agricoles professionnelles. 70 % des ventes en valeur se font sur les marchés locaux et régionaux. Les ventes de plantes en pots et à massifs représentent environ 40 % du chiffre d’affaires total de l’horticulture ornementale à l’échelle nationale, devant les végétaux de pépinières qui pèsent pour un tiers de la valeur commercialisée. La production de fleurs coupées, en forte baisse, passe sous la barre des 10 % des ventes. L’horticulture ornementale est une activité très développée dans le grand ouest mais qui connaît des difficultés économiques depuis deux ou trois ans en raison de la concurrence étrangère et de l’évolution des consommations (baisse des achats de ce type de produits par les particuliers et les collectivités).
Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) représentent en France 4 800 exploitations fournissant environ 150 espèces de plantes cultivées ou de cueillette. Le recensement agricole de 2010 montre une augmentation de 15 % en 10 ans des surfaces cultivées en PPAM, avec une augmentation du nombre d’exploitations de 23,5 %. Le dynamisme du secteur est remarquable comparé à l’évolution de l’ensemble de l’agriculture au cours de la dernière décennie (-26 % pour le nombre d’exploitations et -2 % pour la surface agricole cultivée). 2/3 des productions sont destinées à l’extraction d’huile essentielle et 1/3 à la commercialisation en frais, surgelé ou séché. Les PPAM sont composés de trois sous-secteurs :
Les PPAM sont produites principalement dans le sud-est de la France : 90 % de la production nationale et 2/3 des surfaces cultivées du pays mais le Maine-et-Loire est très bien placé pour les plantes médicinales.
Le tissu économique semencier français (hors plants de pommes de terre) était composé en 2013 d’environ 70 entreprises de sélection, 190 entreprises de production de semences et 17 000 agriculteurs multiplicateurs exploitant 360 000 ha de plantations. Les espèces les plus cultivées sont le maïs et le sorgho. La France est le 1er producteur européen de semences. C’est le 3e marché mondial derrière les États-Unis et la Chine. Les principales régions productrices de plants et semences sont l’Occitanie, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et les Pays de la Loire.
Chaque année la France produit 130 000 tonnes de champignons dont les trois quarts sont destinés à la transformation. 70 % de la production française de champignons vient de la région de Saumur (49).
La France est le 1er pays producteur de fruits à cidre au monde. Il y a très peu d’échanges entre pays : les principaux pays producteurs sont aussi les principaux pays consommateurs. Seule 6 % de la production française est exportée notamment en direction de l’Espagne. 50 % de la production française de pommes à cidre est issue de Normandie, 1ère région française.
En 2010, le vignoble français s’étend sur environ 790 000 ha entretenus par 87 400 exploitations. 99 % des surfaces en vignes produisent du raisin de cuve destiné à l’élaboration de vin ou de jus de raisin. Les surfaces restantes sont consacrées à la culture des vignes à raisin de table, des pépinières de greffons et des vignes mères de porte-greffes. Le marché français est caractérisé par l’existence de grandes exploitations viticoles : 3/4 du vignoble sont cultivés par 1/4 des exploitations. La variété des sols français permet la culture de la vigne sur une grande partie du territoire. La surface moyenne du vignoble à raisin de cuve est de 9,1 ha par exploitation avec de grandes disparités entre bassins viticoles. Depuis 2000, les vignes à raisin de cuve ont perdu 11 % de leur superficie.
Au niveau mondial, la production de fruits et légumes est estimée en 2009 par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) à environ 2,5 milliards de tonnes : 635 millions de tonnes pour les fruits (augmentation de 68 % en 20 ans) et 1,8 milliard de tonnes pour les légumes (+65 %). Neuf pays produisent 51 % des fruits et 65 % des légumes au niveau mondial : Chine, Inde, Nigeria, États-Unis, Brésil, Indonésie, Russie, Turquie et Thaïlande. La Chine est le leader incontesté du secteur, surtout pour la production de légumes avec 38 % de la production mondiale à elle seule et 19 % pour les fruits.
En matière d’horticulture ornementale, les Pays-Bas, de par leurs infrastructures notamment (10 000 hectares de serres) sont leaders avec 48 % de la production mondiale. Avec la Colombie, l’Équateur et le Kenya, ces quatre pays concentrent 77 % de la production mondiale de fleurs coupées. L’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, les Pays-Bas et la France sont les principaux consommateurs de plantes horticoles d'ornement.
Le marché mondial des PPAM est estimé à 64 milliards de dollars dont la moitié dans le secteur des médicaments à base de plantes. Celui des semences a doublé entre 2000 et 2010, en raison notamment de la croissance du marché des plantes génétiquement modifiées, et représentaient 45 milliards de dollars en 2012. Les surfaces cultivées en OGM dans le monde ont ainsi été multipliées par 100 entre 1996 et 2012 et se situent essentiellement aux États-Unis, au Brésil, au Canada, en Inde et en Chine.
La production mondiale de champignons est en croissance constante. La Chine est le 1er producteur de champignons suivie de loin par l’Italie et les États-Unis. Les États-Unis sont le premier pays consommateur de champignons, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
La surface du vignoble mondial est de 7 530 millions d’hectares. L’Europe représente plus de la moitié de la surface du vignoble mondial (57 %). Le vignoble asiatique est en croissance continue et atteignait en 2011 plus d’1/5 de la surface totale (22 %), avec notamment le vignoble chinois qui a presque doublé dans la dernière décennie. Le reste du vignoble mondial est partagé entre les États-Unis et les pays de l’hémisphère sud, notamment la Nouvelle-Zélande. En Europe, c’est l’Espagne qui possède le plus de surface en vignobles, suivie de la France, de l’Italie et du Portugal.
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Les principales entreprises régionales leaders au niveau national ou international :
À noter également :