© B. Biger / STX France - Europe - Chantier naval Saint-Nazaire |
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Des entreprises en Pays de la Loire figurent parmi les plus remarquables de la filière au niveau national et/ou mondial :
Plusieurs structures d’innovation sont présentes sur le territoire régional avec :
La filière navale comprend la construction, l’équipement, la réparation et la transformation de navires servant les « 5 marines » : défense, marine marchande, pêche, recherche et bateaux de plaisance d’une longueur > à 24 mètres. Elle comprend aussi la démolition navale.
La filière nautique comprend la construction et la réparation de bateaux de plaisance pour des clients finaux particuliers et des sociétés de location. Il s’agit du nautisme grand public d’une part et des activités sportives (courses au large) d’autre part. De multiples activités font partie de la filière tels que les cabinets d’architecture, les bureaux d’études, les designers…
Les filières navale et nautique ne sont pas pour autant strictement compartimentées. Il s’avère que pour certains types de marché, la double compétence est un atout, voire une nécessité.
La chaîne de valeur de la filière navale et nautique s’organise autour d’acteurs majeurs que sont les chantiers de construction et de réparation qui assurent le rôle d’ensemblier.
La région des Pays de la Loire se caractérise par une façade maritime importante avec 450 km de côtes. Le Port de Nantes/Saint-Nazaire, premier port de la façade atlantique, est un atout pour l’industrie maritime des Pays de la Loire.
La filière navale/nautique représente plus de 10 000 salariés en région. De nombreux acteurs de la recherche travaillent sur cette filière en Pays de la Loire.
C'est la première région française en termes d’emplois dans la construction navale devant les régions Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’histoire maritime des Pays de la Loire a notamment été écrite à travers l’histoire des Chantiers de l’Atlantique, aujourd’hui STX France, un des leaders mondiaux du secteur.
Elle est également en première position au niveau national en termes d’emplois dans la construction de bateaux de plaisance, loin devant la Nouvelle-Aquitaine (831 salariés) et la Bretagne (614 salariés).
En prenant la filière nautique au sens large, c'est-à-dire ne comprenant pas que la production, mais englobant aussi de nombreuses autres composantes, les Pays de la Loire se placent en seconde position, derrière la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (source : FIN).
La région des Pays de la Loire possède sur son territoire l’entreprise qui détient le plus important chantier en navale civile de France : l’entreprise STX France située à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.
La filière nautique n’est pas en reste non plus dans la région puisque l’entreprise Bénéteau, basée près de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85), est le leader français en construction de bateaux de plaisance. Le groupe est également leader mondial dans la construction de voiliers.
Les entreprises phares de la filière navale-nautique présentes en région (liste non exhaustive) sont :
Entreprises phares de la filière navale :
Entreprise phare de la filière nautique :
La France possède l’une des côtes maritimes les plus longues d’Europe. Ainsi le monde maritime y a occupé une place importante historiquement, pour le commerce ou pour les guerres. La France a deux principaux atouts pour l’industrie navale et nautique : des eaux territoriales les plus étendues d’Europe (2e au monde derrière les États-Unis) et une base industrielle navale forte. L’industrie française de la construction, réparation et conversion de navires est au 6e rang mondial et au 2e rang européen du marché global civil et militaire (derrière le Royaume-Uni). La France comprend sur son territoire des « champions » mondiaux de la construction navale civile ou de défense ainsi que de nombreuses entreprises de taille moyenne. Citons à titre d’exemple STX France (Saint-Nazaire, 44), DCNS (Saint-Nazaire, 44), CMN (Constructions mécaniques de Normandie à Cherbourg, 50), Piriou (Concarneau, 29)….
Seul ou presque le carnet de commande du chantier STX France de Saint-Nazaire est repéré par les grands cabinets des courtiers internationaux.
On ne connaît guère le chiffre global et les effectifs de la filière dans la réalité. Le Gican (Groupement des industries de la construction et des activités navales) avance 8 milliards d’euros pour 40 000 emplois directs. Mais c’est avec la construction navale militaire et en incluant aussi les effectifs des fournisseurs d’équipements et de services marins. Cela reste donc très approximatif. En France, il n’existe pas à ce jour de suivi précis des chantiers navals avec une mesure annuelle du carnet de commandes, de sa valeur et l’évolution des effectifs, comme celles existant en Allemagne et aux Pays-Bas. Selon les décomptes établis par Le marin, l’effectif direct des chantiers ayant une activité civile ou mixte civile et militaire tourne autour de 4 500 emplois. Avec le volet très important d’intervenants extérieurs qui travaillent tous les jours sur le site de Saint-Nazaire, il faut ajouter 3 000 à 3 500 personnes, soit un total de 8 000 personnes travaillant en ce moment dans les chantiers français.
Afin de faire face à une concurrence accrue, notamment asiatique, les chantiers navals français se sont spécialisés. Grâce à STX France notamment, la France dispose d’un grand savoir-faire dans la construction de paquebots de croisière.
La filière nautique française, en dépit du caractère relativement modeste de ses effectifs (environ trois fois moins importants que l’Italie et cinq fois moins que le Royaume-Uni), reste en bonne place sur l’échiquier international (5e rang mondial global, 1er rang mondial sur le segment des voiliers grâce à Bénéteau).
Le Grand Ouest (Pays de la Loire et Bretagne loin devant la Normandie et le Centre-Val de Loire) contribue au chiffre d’affaires national à hauteur de 34,6 % du total soit 1,53 milliard d’euros. Les Pays de la Loire sont, à eux seuls, à l’origine de 18,4 % du chiffre d'affaires et de 18,1 % des effectifs nationaux (FIN).
Le secteur reste en France fortement concentré, à la fois en termes d’entreprises – Bénéteau représente environ 60 % des effectifs et du chiffre d’affaires – et sur le plan géographique (régions Provence-Alpes-Côtes d'Azur, Pays de la Loire et Bretagne). Les départements Vendée, Gironde et Charente-Maritime réalisent près des trois-quarts des exportations.
L’Europe a longtemps disposé d’un secteur naval de première importance au niveau mondial, mais la concurrence internationale s’est progressivement renforcée, et aujourd’hui, les navires de charge de gros tonnage sont majoritairement construits en Asie. Les activités en Europe se sont concentrées sur des navires plus sophistiqués ou des marchés de niche (navires de croisière, ferrys…). L’Europe reste le leader mondial sur le segment des paquebots, bateaux à voile et yachts. Elle est au 2e rang mondial pour la construction navale militaire grâce à DCNS, mais loin derrière les États-Unis.
La croissance du transport maritime qui était encore de 4,5 % en 2012 grâce à la forte demande de la Chine s’est située un peu en-dessous des 4 % en 2013 portée par la toute puissance de ses ports (Ningbo, Shanghai, Singapour, Tianjin, Guangzhou, etc.). Dans un trafic portuaire en pleine explosion à l’échelle internationale (en 2002, les dix principaux ports mondiaux avaient traité 1,9 milliard de tonnes de marchandises, un chiffre qui a plus que doublé en 10 ans puisqu’il s’établit en 2012 à 4,9 milliards de tonnes) les ports chinois ont vu leur trafic exploser détrônant peu à peu les quelques ports européens ou américains qui figuraient dans le top 10. L’Europe, en raison de la crise, est la zone la plus touchée même si des signes d’amélioration se sont amorcés depuis 2014. À titre d’illustration, l’Europe ne compte plus que quatre ports parmi les cinquante premiers (Rotterdarm aux Pays-Bas, Anvers en Belgique, Hambourg en Allemagne et Amsterdam aux Pays-Bas). La Chine, principal moteur du transport maritime mondial pendant la dernière décennie, a elle aussi donné des signes de ralentissement notamment en 2015. La demande faible a accentué la surcapacité. Toutefois, début 2016, le carnet de commandes des pays membres de l'Union européenne a progressé de 7 % sur un an.
Parmi les principaux constructeurs de navires en Europe, citons STX France, l'allemand Meyer Werft et l'italien Fincantieri.
Selon la fédération des industries nautiques (FIN), le marché international du nautisme avait atteint en 2013 son point le plus bas depuis cinq ans avec un marché mondial en baisse de 20 % et une chute de 30 % en Europe. La crise mondiale de 2008 et une conjoncture défavorable en 2011/2012 avait fait chuter le chiffre d’affaires de la production de bateaux de plaisance. En 4 ans, les effectifs avaient baissé de 25 % et la production de bateaux, en volume, de 41 % entre 2007/2008 et 2013/2014. La reprise de la croissance amorcée en 2014 s’est poursuivie depuis et en 2015 le marché nord-américain (particulièrement les États-Unis) et le marché européen sont porteurs d'une croissance générale contrairement aux marchés d'Amérique du Sud et australien (crise des matières premières notamment). Aujourd'hui, 85 % des activités mondiales de la plaisance sont portées par les États-Unis et l'Europe du Nord. Pour la première fois, la croissance est de l'ordre de 4 à 5 % et le contexte est favorable pour que le marché nautique continue son évolution.
Parmi les principaux constructeurs nautiques mondiaux on retrouve le groupe Bénéteau, les américains Brunswick Corporation et Genmar, les allemands Hanse et Bavaria Yachtbau et l’italien Baglietto.
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